Jean-Marie Le Pen - 09 01 2012 - 600e anniversaire Jeanne d'Arc

Discours de Jean-Marie Le Pen lors de la commémoration du 600ème anniversaire de la naissance de Jeanne d'Arc

Discours / 9 janvier 2012 / Mots-clefs :Jeanne d'Arc /

Mesdames, Messieurs, Chers Amis, Chers Camarades,

Sans préjuger, bien sûr, de l’hommage solennel que chaque 1er mai, le Front National rend à Jeanne d’Arc, lui qui peut s’honorer d’avoir réintroduit dans la vie politique française la présence cultellaire  de la Sainte de la Patrie, de notre héroïne nationale, en réunissant chaque année des milliers de Françaises et de Français ici même au pied de la statue équestre de la libératrice de la France.

Aujourd’hui, c’est pour célébrer le 600ème anniversaire de sa naissance, le 6 janvier 1412 à Domrémy  que nous sommes réunis ici le 7 pour permettre à ceux qui travaillent de participer à cet hommage public.

Gageons que nos mobilisations annuelles n’ont pas été étrangères à la démarche du Président de la République, toujours soucieux d’apparaître comme l’organisateur des choses qui lui échappent.

Nous n’acceptons pas les procès d’intention directs ou indirects faits au Front National d’avoir accaparé l’image de Jeanne d’Arc.

Certes, Jeanne d’Arc n’appartient à aucun parti, aucun groupe, aucun clan. Elle appartient, comme nous l’avons toujours dit, à la France et aux Français.

Mais elle n’appartient surement pas aux partis qui n’en parlent jamais, ou n’en parlent qu’en période électorale.

Elle n’appartient pas aux partis qui ont livré la France à l’européisme et au mondialisme, qui veulent la dissoudre dans une Europe fédérale, qui ont abandonné la garde millénaire à nos frontières, qui dénient la légitime priorité nationale, qui ont organisé une immigration étrangère massive et qui ne respectent aucun des principes qui ont fait agir et mourir Jeanne.

Il est sûr que ceux qui sont les plus proches d’elle sont tous ceux qui font vivre sa mémoire et défendent bec et ongles la Nation française : les patriotes français  de quelque horizon ou origine qu’ils soient.

Le Front National s’honore d’avoir chaque année exprimé, le 1er mai, l’hommage de piété et de reconnaissance due à notre héroïne nationale et aussi d’avoir gardé vivante et présente, sa mémoire.

Si certains pensent que nous avons accaparé Jeanne, c’est parce que tous les  autres  s’en sont désintéressés et le Président de la République serait plus crédible dans son discours de Vaucouleurs s’il n’avait marqué son estime à Jeanne que dans la période électorale présidentielle.

C’est ainsi que nous avons été à l’origine du retour de la Marseillaise dans les stades ; c’est aussi parce que le Front National a tenu haut et ferme le drapeau de la Nation et de la Patrie que les autres partis avaient jeté dans le placard à balai.

Cette année 2012 verra se réaliser une conjonction symbolique, celle du 600ème anniversaire de la naissance de Jeanne, expression sublime de la Patrie française avec l’entre deux tours de l’élection présidentielle.

Les anciens y auraient vu un véritable « Kairos », clin d’œil bienveillant du ciel aux humains.

Je pressens que le 1er mai 2012 sera un grand jour dans l’Histoire de France !

Notre hommage d’aujourd’hui est plus intime, plus familial, oserais-je dire.

Jeanne n’eut pas de descendance humaine, puisqu’avec la complicité criminelle des Anglais, des évêques et de la Sorbonne, elle ne fut jamais ni femme, ni mère, fixée à jamais dans sa virginité de jeune fille missionnée pour le salut de la Patrie française.

En revanche, nous appartenons à sa famille spirituelle, celle qu’elle fonda par sa destinée christique, unique dans l’Histoire des Hommes, qu’elle traverse comme une éblouissante comète.

Comme son divin modèle, elle ne venait pas apporter la paix mais l’épée.

Fille du ciel, mais aussi de la terre, celle des siens, les Français, occupés, opprimés, divisés, qu’elle venait arracher à la menace de servitude et à la misère et qu’elle appelait à combattre pour que Dieu leur donne la victoire.

Tous les épisodes de sa vie sont autant de symboles exemplaires.

Soldat, diplomate, chef de guerre, elle annonce la libération du territoire  qu’achèvera après son martyre, brulée vive sur le bûcher de Rouen,  le connétable de Richemont.

Mais, elle fut, avant ses deux années prestigieuses de 17 à 19 ans, une fillette, née dans une famille de paysans lorrains à Domrémy,  vivant  avec ses frères et sœurs et jouant avec ses compagnes sous « l’arbre des fées », tandis que la France connaissait mille morts et l’occupation d’une grande partie de son territoire.

Tout au long de l’année et particulièrement le 1er mai, nous aurons l’occasion d’évoquer la figure emblématique de notre héroïne nationale, mais aujourd’hui, anniversaire de sa naissance, c’est parce qu’elle mourut martyre, innocente, condamnée au plus douloureux supplice, celui d’être brulée vive à l’âge de 19 ans, et comme elle incarne la jeunesse dans ses espoirs et ses espérances que je l’évoquerai. Car dans la destinée extraordinaire de Jeanne, ce qui fut le plus exceptionnel, ce fut sa jeunesse, puisqu’elle se réalisera de 17 à 19 ans.

Or, aujourd’hui, Il y a  grande pitié en France  pour la jeunesse française.

Certes, de tous temps, la jeunesse a payé un lourd tribut à la Patrie lors des guerres, surtout celles du 20ème siècle.

Mais aujourd’hui, alors que nous sommes en état de paix, sa situation est pire que celle de la moyenne des Français.

Plus encore, on vole à la jeunesse de France, sa Patrie, son Histoire, son patriotisme, son avenir.

Qu’elle est la situation de la jeunesse française en 2012 ?

Chômage :

25 % des moins de 25 ans sont en recherche d’emploi ;
40% des chômeurs ont – de 30 ans.

Insécurité :

Les moins de 25 ans sont touchés :
-    4 fois plus que la moyenne des autres français par les vols avec violence ou les vols simples ;
-    3,5 fois plus par les agressions (violences physiques).

Jeunes filles :

Plus de la moitié des agressions sexuelles sont commis sur des jeunes filles mineures.

Niveau scolaire :

Un collégien sur 5 n’écrit pas correctement en 6e.

Dette :

1700 milliards d’euros dépensés pour les générations actuelles et qu’il est demandé aux jeunes de rembourser.

Numerus clausus :

En 2010 : sur 5 400 nouveaux médecins : 1 400 étrangers, soit plus d’un quart. Un 1/3 viennent de Roumanie et 1/4 du Maghreb. Dans l’Yonne : 100% des nouveaux médecins inscrits en 2010 sont étrangers. 6 000 médecins algériens exercent en France.

Emigration des jeunes élites :

Les jeunes de moins de 35 ans représentent plus du tiers du million et demi d’expatriés officiels français ; plus d’un tiers d’entre eux souhaitent d’ailleurs ne jamais revenir en France.

Discrimination positive :

Qui signifie racisme anti-français de souche car à compétence égale, ce sera le jeune « visiblement » issu de l’immigration qui sera choisi sur celui dont les parents, grands parents, et ancêtres ont construit le pays, l’ont cultivé, développé et défendu parfois au prix du sang.

Suicide :

1 000 suicides par an chez les jeunes : 3 par jour.

Pauvreté :
22% des 18-25 ans vivent sous le seuil de pauvreté, c’est-à-dire avec moins de 950 euros par mois.

Confiance dans l’avenir :

Depuis des siècles, les jeunes ne peuvent espérer, avoir un avenir meilleur que celui de leurs parents. Et dans tous les domaines : chômage, insécurité, immigration, corruption, affaissement culturel et moral, qualité des services collectifs.

Face à cette situation catastrophique qui menace l’avenir non seulement des jeunes mais aussi de la nation, la jeunesse doit réagir, exprimer sa volonté de vie, en particulier, aux élections, en sanctionnant ceux qui de droite et de gauche sont responsables de ce tragique échec.

Enfin, se prendre en mains, ne pas compter sur l’aide de l’Etat ou des parents en s’inspirant de l’exemple de Jeanne qui à leur âge ou plus jeune qu’eux, eut le cran de se dépasser pour l’idéal de l’intérêt de la France et des Français et par amour pour eux.

Le Président de la République soutient, dit-il, toutes les rebellions que justifient les injustices ; alors qu’attend la jeunesse de France pour se rebeller contre les injustices dont elle est la victime puisqu’elle est assurée du soutien du Président de la République.

Vive Jeanne, Vive Marine, Vive la France !