jeudi 12 avril 2012

Quand la fraîcheur de l'impro l'emporte sur la rhétorique des bons mots

Les candidats sont friands de bons mots, d’anecdotes savoureuses, de blagues ravageuses, voire de quasi sketchs ridiculisant l’adversaire.
Ces « gimmicks » ont été mis sur le devant de la scène encore récemment par Le Monde, décryptant ces "trucs récurrents, qui permettent de remplir chaque jour les discours des meetings et surtout de faire passer les messages politiques".
A jouer d’images et de raccourcis faciles, parfois factuellement faux, les Candidats font peut être rire les électeurs, mais pas certain qu’ils leur donnent envie d’aller voter, ou alors pour les plus "petits" d'entre eux.

Philippe POUTOU présente ses voeux devant le Fouquet's
Les temps sont rudes et les propositions austères. Difficile pour les candidats de susciter l’enthousiasme dans un tel contexte.
Il est donc logique que ceux-ci se tournent vers l’art oratoire pour enflammer les foules.
Eva Joly : "je suis coincée entre la gauche molle qui ne promet rien et la gauche folle qui promet tout, et moi je représente la gauche raisonnable".

Une rime en "ol" aurait été bienvenue. Quelques suggestions : la Gauche "drôle" (avé l'accent du Sud), la Gauche "anti-pétrole", la Gauche "Eol" ou encore la gauche "LOL" !
 

François Hollande revendiqua de ne pas être un « candidat pochette-surprise »



Marine Le Pen mit en scène un besoin de « sortir du cadre préétabli » avec un jeu de logique sur une feuille, reliant des points par des traits.


Mais hier soir, dans Des Paroles et Des Actes sur France2, c’est surtout Philippe Poutou, candidat du NPA au doux nom de baiser, qui fit se lever le public.
Par un franc-parler décontenançant, Philippe Poutou permit aux journalistes David Pujadas, François Lenglet, Nathalie Saint-Cricq et Fabien Namias de relâcher la pression résultant des grands oraux qu’ils venaient de faire passer à Nicolas Dupont-Aignan, Eva Joly, François Hollande et Marine Le Pen.
Un grand moment de télé, assurément :

On remarquera qu’assez peu fair-play, c'est uniquement à lui, Philippe Poutou, que les journalistes de DPDA réservèrent une séquence vidéo de militants déçus, exprimant leur doutes quant à sa crédibilité.
Une chose est sûre : ces grands oraux ne firent pas avancer le fond du débat, mais auront permis à un capital de progresser, celui sympathie de Philippe Poutou !

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