Un flash sur le site du Figaro nous apprend aujourd'hui qu' "Invité de la première de l'émission "Parole de candidat" sur TF1, François Bayrou n'a fait pas recette. Avec 2,25 millions de téléspectateurs, soit une audience de 8,9%, le candidat du Modem est loin derrière la série américaine "Cold Case" (près de 7 millions de personnes, soit 24,7%) sur France 2.
Il est, en outre, battu par M6 avec l'émission "Top Chef", qui a attiré 19% des téléspectateurs. Une première donc difficile pour François Bayrou. Et pour TF1, qui est très en-dessous de sa moyenne de 20-25 millions de téléspectateurs et qui bat tout juste les chaînes de la TNT NRJ12 et W9. "
Il est, en outre, battu par M6 avec l'émission "Top Chef", qui a attiré 19% des téléspectateurs. Une première donc difficile pour François Bayrou. Et pour TF1, qui est très en-dessous de sa moyenne de 20-25 millions de téléspectateurs et qui bat tout juste les chaînes de la TNT NRJ12 et W9. "
Il est évident qu'une telle audience est décevante pour TF1. Mais l'est-elle vraiment pour François Bayrou ?
Que cherche-t-il lorsqu'il se rend ainsi sur le plateau de TF1, pour la première d'une émission politique non-encore installée dans le PAF, en compagnie d'Eva Joly, candidate quelque peu à la dérive, puisque la barre fatidique des 5% commence à s'éloigner pour elle ?
Comment réagir pour lui à cette stagnation dans les intentions de vote ?
Sa campagne ne décolle pas, 2007 doit lui sembler bien loin. Mais cette fois, Nicolas Sarkozy comme François Hollande ont bien compris l'enjeu : bipolariser le débat, ne laisser que des miettes à leurs adversaires, pour s'assurer une place au second tour.
La phrase de la soirée restera le "t'as qu'à croire", lancé à propos des démentis de l'UMP concernant le BorlooGate, ce soi-disant projet de nomination de Jean-Louis Borloo à la tête de Véolia Environnement (sujet qui, by the way, serait propice à un autre billet, car dans cette histoire, il n'est pas certain que le crime profite à ceux que l'on croit).
Pour tout vous avouer, François Bayrou me paraît assez désabusé.
Ses postures convainquent, les Français l'apprécient.
Mais être le plus petit dénominateur commun permet-il de l'emporter, d'accéder au Pouvoir, de gouverner ?
A trop plaire à tout le monde, on risque de finir par plaire à personne.
Faute de savoir se renouveller, émettre des idées porteuses et capitaliser sur la sympathie que les Français lui portent, François Bayrou risque de se morfondre dans un statut de "dragué du second tour" qui, on le sait tous, est loin de satisfaire.
A-t-il convaincu par les idées fortes qu'il entendait porter afin de repartir de l'avant dans le cadre de la campagne ?
Ci-dessous la vidéo de son intervention et la présentation qui en est faite par son site officiel.
Revivez l'interview de François Bayrou dans l'émission "Parole de candidat", sur TF1
20 février 2012
François Bayrou était l'invité de la grande émission politique de TF1, lundi 20 février, face à 14 citoyens et 5 journalistes politiques.
Pour cette première édition du grand rendez-vous politique de TF1, le candidat à la présidence de la République fut confronté aux questions de quatorze Français, issus de reportages diffusés dans les journaux de TF1 et LCI, et de cinq journalistes politiques.
Ses principales prises de positions
Agriculture : "En matière d’échanges agricoles, les mêmes règles doivent s’appliquer aux produits importés que celles qui sont imposées chez nous, par exemple en matière d’utilisation de produits phytosanitaires."
Dépendance : "Il faut une assurance obligatoire, imposée à partir du mi-temps de la vie, peut-être sous forme de mutuelle, qui constituera un financement innovant. Le reste doit être payé par la solidarité nationale."
Sécurité : "Je souhaite voir la police de proximité appliquée."
Quartiers sensibles : "Je veux qu’il y ait un sous-préfet, représentant de l’État dans les quartiers qui soit présent et qui aura obligation de résidence dans le quartier. Il discutera avec les élus, les associations. Ce n’est pas la même chose de regarder ce qu’il se passe depuis les fenêtres de la préfecture et depuis l’escalier B."
Nombre de députés : "Je suis pour une diminution du nombre de députés de 30 %, ce qui nous amènera à un total de 400 députés : 300 seront issus du scrutin majoritaire et 100 de la proportionnelle. Ils auront obligation de mandat unique. Nous donnerons ainsi plus de poids au Parlement, tout en coûtant moins cher."
Lutte contre la fraude : "Je créerai une haute autorité de lutte contre la fraude, avec des magistrats."
Ministère de l’égalité : "Je mettrai en place un ministère de l'Egalité. Ce ministère sera chargé de la lutte contre toutes les formes de discriminations: origine, sexe, lieu de résidence par exemple pour les jeunes de quartiers sensibles."
Adoption : "Il y a des dizaines de milliers d'adoptions par des couples homosexuels chaque année, c’est une réalité. J’estime que l'intérêt de l'enfant doit primer : il faut donc reconnaître un lien entre la 2e personne du couple et l'enfant. Même raisonnement pour les beaux-parents: il faut établir ce lien."
Dépendance : "Il faut une assurance obligatoire, imposée à partir du mi-temps de la vie, peut-être sous forme de mutuelle, qui constituera un financement innovant. Le reste doit être payé par la solidarité nationale."
Sécurité : "Je souhaite voir la police de proximité appliquée."
Quartiers sensibles : "Je veux qu’il y ait un sous-préfet, représentant de l’État dans les quartiers qui soit présent et qui aura obligation de résidence dans le quartier. Il discutera avec les élus, les associations. Ce n’est pas la même chose de regarder ce qu’il se passe depuis les fenêtres de la préfecture et depuis l’escalier B."
Nombre de députés : "Je suis pour une diminution du nombre de députés de 30 %, ce qui nous amènera à un total de 400 députés : 300 seront issus du scrutin majoritaire et 100 de la proportionnelle. Ils auront obligation de mandat unique. Nous donnerons ainsi plus de poids au Parlement, tout en coûtant moins cher."
Lutte contre la fraude : "Je créerai une haute autorité de lutte contre la fraude, avec des magistrats."
Ministère de l’égalité : "Je mettrai en place un ministère de l'Egalité. Ce ministère sera chargé de la lutte contre toutes les formes de discriminations: origine, sexe, lieu de résidence par exemple pour les jeunes de quartiers sensibles."
Adoption : "Il y a des dizaines de milliers d'adoptions par des couples homosexuels chaque année, c’est une réalité. J’estime que l'intérêt de l'enfant doit primer : il faut donc reconnaître un lien entre la 2e personne du couple et l'enfant. Même raisonnement pour les beaux-parents: il faut établir ce lien."
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